[Concert] Paris 28/09

Ce concert on l'attendait depuis six mois.
Hier soir, il est passé plus vite qu'on ne l'aurait pensé. Aujourd'hui, c'est comme un rêve gravé dans nos mémoires.
Mais pour comprendre il faut partir du début de l'aventure.


Dimanche 28 septembre 2008, 13h
Arrivée devant le Bataclan. Incredible! La queue s'étend jusque dans la rue Oberkampf (la rue parallèle au Boulevard Voltaire). On s'approche, entre les deux premiers carrés, et on mange nos sandwichs. Une fois installées une demoiselle vient nous voir: "Vous avez vos numéros?" Eh oui il fallait avoir un numéro inscrit sur la main pour savoir à quel moment vous étiez arrivées de façon à ce que ceux qui était arrivés tôt le matin, voire la veille, ne perdent pas leurs places... Bref! Après maintes péripéties nous voilà dans la rue Oberkampf avec les numéros 784, 785 et 786.
Comment passer le temps? Rien de tel qu'une petite partie de Uno. C'est ainsi que nous avons fait la connaissance de Gladys et Laurie, deux demoiselles très sympathiques avec qui nous avons bien ri.

15h30
Petite pause gâteau parce qu'après 2h30 de queue on ne sait plus trop quoi faire. Alors on mange!
Un petit cadavre exquis par ci, un peu de musique par là, et des petites histoires racontées par les unes ou les autres.
Et là, Turquoise man arrive. Un gentil jeune homme tout de blanc et de turquoise vêtu, apparemment l'organisateur du système de numéros, qui vient nous brifer un petit coup histoire qu'on ne mette pas le bordel sur le trottoir et qu'on laisse de la place aux passants.

16h15
Passage obligatoire par la case toilettes, parce qu'après il sera trop tard. Les "organisateurs" viennent nous engueuler pour qu'on recule et nous apprennent que si on n'applique pas les règles les portes ne s'ouvriront qu'à 18h et que les forces de l'ordre viendront s'occuper de nous. Menaces jamais mises à exécutions!
Petit à petit on avance, se rapprochant de la salle. Un petit souriceau à retenu notre attention pendant une dizaine de minutes, le pauvre est mort depuis ='(

18h15
Nous voilà dans la salle. Les balcons sont bondés, la fosse ne l'est pas moins, mais la visibilité est excellente pour peu qu'aucune personne de grande taille ne se mette devant. Et là, un question se pose: vu l'heure, nous devrions sortir 1h plus tard. Sauf que! La première partie ne sera pas assurée. Pour qui, pour quoi, nous ne le sauront certainement jamais.

19h
Le son de Rocky envahit la salle tandis que la scène s'éclaire de vert. Et là, le show commence.
Fabi entre le premier, comme toujours. Puis viennent respectivement Mäx, Benni et Jo.
Mise en bouche sur Stress im nightliner. Tout le monde saute, tout le monde chante, tout le monde crie, tous les bras sont en l'air et les appareils photo aussi.
Les chansons s'enchaînent et ainsi que les délires. Jo et ses lunettes bleues qui chope un ballon pour se transformer un instant en femme enceinte, Fabi qui change de casquette toutes les 10 minutes, Jo à nouveau avec sa casquette rose qui nous fait le plaisir de monter sur les barrières et de s'affaler à moitié dans la foule, et Fabi toujours, avec ses oreilles de lapin vissées sur le crâne pour nous interpréter Für mich geschaffen. Pendant ce temps Mäx et Benni s'éclatent, nous gratifiant de mouvements de cheveux dignes d'une pub pour l'Oréal et de sourires jusqu'aux oreilles.
Puis ils nous est demandé de "chanter avec moi" mais quoi donc? Une belle chanson populaire française remixée à la sauce Punk Rock: Frère Jacques! Tout le monde la reprend, toujours plus rapidement (visiblement plus vite que la veille à Nancy si l'on en croit notre chanteur brun). Nos champis on fait d'énormes progrès en français, et ça s'entend! Comment ne pas fondre avec un "vous êtes fantastiques" de Jo et un "vous êtes magnifiques" de Mäx? Impossible je vous l'assure.
Tout d'un coup, la salle est coupée en trois par le groupe: "à gauche, au milieu et à droite" tout ça avec l'accent s'il vous plaît! Et chaque partie à son petit truc à chanter, du "poum poum chak" au "ding ding ding ding" en passant par "do ré mi fa sol, do ré mi fa sol". Et oui, le public aussi fait de la musique!
Les garçons quittent la scène, simple feinte avant que Fabi ne s'installe pour nous offrir un solo de batterie des meilleurs. Cinq minutes seul sur scène ou tout le monde hurle pour lui, il à dû apprécier! Puis les autres reviennent en force et le spectacle continue.
Arrivés au terme de la soirée, c'est l'habituel Springt Hoch qui clôture. Malgré l'attente de la journée et la soirée c'est à ce moment que l'énergie de la salle est à son paroxysme. On s'éclate, on profite, car on sait que c'est la dernière et qu'après tout sera terminé. Comme toujours nous nous baissons pour mieux bondir quelques instants plus tard. La chanson s'achève sur un saut synchronisé de Jo, Mäx et Benni dns un flash de lumière et des remerciements à la pelle accompagnés de signes de la main chaleureux.
Les lumières reviennent et tout le monde respire à plein poumons, essuie la sueur accumulée et prie pour trouver à boire dans les minutes qui suivent.

21h15
Nous voilà à l'extérieur avec une soif dévorante. Achat obligatoire d'eau et d'Ice Tea pour survivre après ce concert.
Des barrières finissent par être mises en place à l'entrée, nous nous en approchons en espérant les apercevoir d'un peu plus près mais seules des boîtes sortent. Finalement un membre de l'équipe de la salle nous annonce qu'ils ne viendront pas. Si vous veniez de vous taper deux concerts en deux jours plus les kilomètres séparant les deux villes où ils ont été donnés vous choisiriez d'aller voir les fans ou de profiter de la bouffe et de la WiFi? Eh oui ce ne sont que des jeunes, comme nous.

21h50
Nous quittons le Boulevard Voltaire, laissant derrière nous le Bataclan et tout ce qui s'y est passé.
Dans le métro nous nous extasions devant nos photos, et cette extase à l'air de surprendre les autres usagers, ce dont nous nous foutons totalement.